Marie-Noëlle Watts, de Domtar, est un excellent exemple de leadership fort et authentique. En tant que directrice générale de notre usine de papier Dolbeau à partir de 2021, elle supervisait une installation qui employait 150 personnes et produisait 140 000 tonnes métriques de papier pour usages spéciaux par année. Depuis décembre 2024, elle applique le même style de leadership à son nouveau rôle de directrice générale de l’usine de pâte kraft Saint-Félicien, au Québec, qui emploie 250 personnes et produit 357 000 tonnes métriques de pâte kraft blanchie de résineux du Nord (NBSK) annuellement.
Récemment, Marie-Noëlle s’est vu décerner le Prix 2025 des Femmes en foresterie par l’Association des produits forestiers du Canada (APFC) en reconnaissance de son engagement indéfectible envers l’excellence opérationnelle et l’intendance environnementale. Partisane de l'intrepreneuriat, elle encourage les membres du personnel à s'approprier leur travail et à en tirer une juste fierté.
Nous avons rencontré Marie-Noëlle pour discuter de sa carrière, de son rôle actuel et de sa philosophie du leadership en constante évolution.
Relever les défis et saisir les occasions
Après avoir étudié en génie chimique, Marie-Noëlle a commencé sa carrière auprès de Résolu, une des anciennes entreprises de Domtar, en 2006. Elle a occupé le poste de coordonnatrice de l’environnement, sa spécialité étant de résoudre des enjeux liés au système de traitement de l’eau de l’usine Dolbeau. La curiosité l’a amenée à assumer divers autres rôles de leadership dans le domaine de la production de papier, puis de pâte, notamment en participant au redémarrage de l'usine en 2012 après trois ans de fermeture.
La transition du papier à la pâte a constitué une étape intéressante dans sa carrière. La fabrication de la pâte et la production du papier sont des processus complexes et continus. « Je les compare à un jeu de dominos : s’il y a un élément qui tombe, le reste de l’usine le ressent. Tu dois relever chaque pièce avec précaution », explique-t-elle.
Si les nouveaux défis poussent Marie-Noëlle à élargir ses connaissances, l'expérience pratique diversifiée qu’elle a acquise tout au long de sa carrière continue d'influencer ses décisions. Par exemple, son expérience dans le domaine du traitement de l'eau lui confère une position unique pour comprendre les nuances des réglementations environnementales.
À titre de directrice générale d’usine, Marie-Noëlle transcende ses origines de spécialiste et adopte une vision plus générale de la production, supervisant tous les aspects, de la mécanique à la gestion des ressources humaines en passant par les finances. On la voit souvent dans l'usine à l'écoute des employés et s'assurant que tout le monde est sur la même longueur d'onde. Ce niveau élevé de coordination est nécessaire dans une usine qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
« Les régions me tiennent à coeur. »
Native de la Gaspésie, Marie-Noëlle accorde une grande importance aux régions fortes et dynamiques. C'est un engagement qu'elle met au service de sa région d'adoption très soudée du Lac-Saint-Jean.
Elle est d’avis que les entreprises devraient jouer un rôle visible dans leurs collectivités, que ce soit par des actions civiques, politiques ou philanthropiques. Marie-Noëlle joue un rôle actif au sein d’une table économique locale, et a précédemment siégé à la Chambre de commerce de Dolbeau-Mistassini.
Bien que l’usine Saint-Félicien soit un des plus importants employeurs de la région, les gens de l’extérieur de ses murs ont rarement l'occasion de voir ce qui se passe à l'intérieur. Les rencontres en personne, comme les journées portes ouvertes et les stages d’étudiants, aident l'équipe à se sentir connectée à sa collectivité tout en permettant aux résidents et résidentes, y compris des employés potentiels, de se faire une idée de la culture de l'usine. « Nous avons bien du fun ici, explique Marie-Noëlle. Cependant, les gens n'ont généralement pas l'occasion de nous voir. C'est pourquoi nous aimons ouvrir nos portes et montrer à quoi ressemble notre quotidien. »
Le fait d’entretenir des relations avec la collectivité contribue également à démystifier l'industrie forestière, en particulier auprès des filles et des femmes qui, autrement, n'auraient peut-être pas envisagé de faire carrière dans ce secteur traditionnellement masculin. « Nous offrons des emplois bien rémunérés et une belle qualité de vie », explique Marie-Noëlle, qui souligne que lorsque des employés potentiels voient des femmes comme elle occuper des postes de direction, cela envoie un message fort. « C’est ça, la représentation – les gens peuvent imaginer ce qui est possible. »
Plus tôt cette année, dans le cadre d'une action caritative à caractère local, l’usine a offert des tartes faites avec des bleuets provenant des champs de l’usine à la banque alimentaire de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Et en automne, l'équipe a participé au Movember, une campagne visant à collecter des fonds pour la recherche sur le cancer chez les hommes. L’équipe a choisi cette cause en raison de la forte proportion d'hommes qui travaillent à l'usine, et l'initiative a été accueillie avec enthousiasme par les participants à moustache ainsi que les sympathisants. Marie-Noëlle, pour qui le bien-être des membres du personnel est très important, affirme : « Il y a de la rentabilité dans une équipe heureuse. »
« Je suis fière de contribuer à un secteur forestier qui est plus inclusif, équitable et audacieux. »
Marie-Noëlle considère que l'industrie des produits forestiers regorge de potentiel, exerce ses activités dans le respect du développement durable et transforme une ressource naturelle renouvelable, tout en offrant une grande diversité de parcours professionnels passionnants. Grâce à son travail acharné, à sa volonté de relever des défis et à son leadership centré sur l'humain, elle a gagné la reconnaissance de ses pairs et a contribué à ouvrir de nouvelles perspectives pour ceux et celles qui commencent leur carrière.
Toutes nos félicitations, Marie-Noëlle, pour votre tout dernier prix.
